Sombre. L'ambiance y paraît, aux premiers abords, lugubre, mais, de par l'action des subtils faisceaux lumineux, l'attention des visiteurs se voit être happée mystérieusement. Par le biais des fenêtres, une dense forêt, dont les épais arbres tamisent la luminosité, se dresse telle un rempart à la réalité, enfermant alors ceux pénétrant dans la chambre dans un terrier particulier. Le visiteur y passe le pas; le porte se ferme et les bougies disposées de part et d'autre de l'endroit s'illuminent, exposant alors toute la magie du lieu. Du bois, beaucoup de bois, que ce soit dans les bureaux que dans les lits simples, mais aussi dans les étagères décorant les murs aux tons neutres de la chambre. Pas d'extravagance ici, pas de vieilles babioles antiques et inutiles non plus, le strict minimum y est ici l'unique nécessité. Le savoir des livres pour s'instruire, la praticité d'un bureau pour écrire, le lit pour se reposer, les différentes couvertures et divers oreillers pour apporter du confort, et c'est tout. Enfin, à l'exception d'un léger détail : la présence d'instruments de musique. Il semblerait que les deux colocataires s'accordent sur le fait que la musique soit un moyen d'évasion utile et sensé dans ce monde un trop brusque. Presque coupés du monde, les habitants de l'endroit se complaisent dans cette semi-obscurité chaleureuse, dans cette ambiance éternellement automnale qu'importe le jour et qu'importe le temps, -il semblerait même que la pluie accentue la tranquillité de la pièce-. Une sorte de havre de paix coupé de tout, enfoui au fin fond d'une forêt perdue, et pour cause, c'est leur havre de paix.